Bénichon – Cuchaule ou Brioche fribourgeoise safranée *

  • 1 bonne pincée de safran en filaments
  • 2,8 à 3 dl de lait

La veille, réduire le safran en poudre (ou l’émietter), puis le laisser infuser dans le lait durant la nuit.

  • 500 gr de farine à tresse
  • 50 gr de sucre
  • 1 pincée de sel
  • 20 à 30 gr de levure fraîche

Chauffer légèrement le lait safrané et y délayer la levure.

Mettre la farine dans un saladier, former un puits. Ajouter le lait safrané, incorporer le sucre, verser dans le puits. Saupoudrer d’un peu de farine prélevée des bords. Laisser reposer jusqu’à formation de bulles (env. 30 min).

  • 2 œufs

Battre les œufs puis verser dans la fontaine de farine et y ajouter les 2/3 des œufs battus.
Mélanger afin d’en faire une pâte.

  • 60 à 80 gr de beurre pommade

Ajouter le beurre pommade et pétrir la pâte pendant 15 à 20 minutes jusqu’à obtention d’une pâte lisse. La pâte doit être bien élastique.

Couvrir et laisser lever pendant 1h à 1h30 (à environ 50°C).

Dans le four préchauffé à 180°C, cuire 30 à 35 minutes en diminuant la température à 170°C  les 10 dernières minutes afin d’éviter qu’elle prenne trop de couleur.

Déguster 🙂

* La cuchaule est une spécialité typiquement fribourgeoise qui constitue le premier « étage » du menu gastronomique de la Bénichon. Elle est alors dégustée avec du beurre et de la moutarde de Bénichon mais peut également être appréciée au petit déjeuner.

Biscôme à l’ancienne

  • 200 g de sucre (blanc et/ou cassonade)
  • 2 dl de crème ou d’eau

Mettre le sucre dans une casserole et le caraméliser.
Une fois qu’il a une belle couleur dorée, ajouter peu à peu l’eau ou la crème, en mélangeant délicatement.

  • 500 g de miel
  • 20 g de beurre 

Laisser tiédir le caramel, puis ajouter le miel et le beurre.

  • 20 g de carbonate d’ammonium
  • 2 c. à s. d’eau froide

Dissoudre le carbonate dans l’eau froide et l’ajouter à la masse refroidie.

  • 2 c. à s. de poudre d’épices (cannelle, girofle, muscade, cardamome, anis étoilé, anis, coriandre, gingembre…)
  • 700 g à 1 kg de farine complète
  • tamis
  • à volonté noisette ou amandes

Mélanger la poudre d’épices et ajouter la farine tamisée petit à petit, en pétrissant bien, jusqu’à ce que la pâte soit bien lisse, mais très tendre.

Laisser reposer la pâte 2 à 3 jours au frais (au minimum), couverte d’un linge pour éviter qu’elle se dessèche.

Bien pétrir la pâte en ajoutant éventuellement un peu de farine. On peut aussi y a ajouter des noisettes grillées hachées avant de cuire la pâte.

Étendre la pâte à 1 cm d’épaisseur, découper des formes et cuire au four à 180-200°C, au milieu du four, pendant 10-15 minutes.

Au sortir du four, décorer à volonté avec des amandes, des fruits secs ou confits et du sucre glace.

Pour les biscômes fourrés:
faire une farce avec des amandes, des noisettes, un peu de miel et de jus de citron. Étendre la pâte plus mince, étendre une couche de farce sur la moitié de la pâte, plier l’autre moitié par-dessus, étendre encore un peu au rouleau et découper.

Déguster 🙂

* L’origine du terme français « biscôme » est incertaine. Selon le Glossaire des patois de la Suisse romande, le patron de Fribourg, Saint-Nicolas de Myre, étant souvent représenté sur ces pains d’épices fribourgeois, le terme biscôme dériverait d’epsicopus, qui signifie évêque, transformé ensuite en biscobe et puis en biscôme. Quelques terminologies fribourgeoises anciennes: lebescoboz, lebescobe,…, laissent transparaître aussi un croisement possible avec l’allemand Lebkuchen, pain d’épices. Le Dictionnaire suisse romand, qui soutient cette thèse, rajoute que « l’existence de biscuit, biscotte dans le même champ sémantique pourrait avoir influencé l’initiale ».

Bénichon – Poires à Botzi

  • 200 à 250 g de sucre blanc
  • 2 dl d’eau
  • 1 bâton de cannelle
  • 8 à 10 clous de girofle
  • 2 dl de vin rouge

Mettre le sucre et l’eau dans une casserole large et chauffer à ébullition.

Ajouter le vin, le bâton de cannelle et les clous de girofle et laisser cuire environ 30 minutes jusqu’à l’obtention d’un sirop.

  • 1kg de Poires à Botzi* AOP

Laver les poires à Botzi, enlever l’œil mais laisser la queue puis déposer dans une casserole et couvrir du sirop.
Laisser cuire pendant 45 minutes (selon le goût) afin de réduire le jus jusqu’à ce qu’il caramélise légèrement les poires.

Déguster 🙂

Ou mettre en conserve !

* La Poire à Botzi tire son nom du patois « botset », qui signifie « grappe ». En effet, cette petite poire se développe en bouquets, qui peuvent compter jusqu’à cinq fruits. ©